JEAN-PAUL GUIMOND – Chanson traditionnelle

Présentation

Jean-Paul Guimond naît en 1933 à Wotton, dans les Cantons-de-l’Est. Issu d’une famille d’agriculteurs qui oeuvre toujours sur ses terres ancestrales depuis 1849, il a grandi au contact d’un environnement porté sur la chanson et les veillées. Il a chanté depuis son enfance. D’ailleurs, son père Hormidas lui faisait pratiquer le chant dans l’étable dès l’âge de 8 ans. À l’époque, chaque maisonnée organisait des veillées du samedi soir qui se déroulaient du premier samedi avant Noël jusqu’au Carême. Les gens aimaient à danser sur des airs folkloriques.

D’abord, Jean-Paul a su assimiler le répertoire de sa famille et de ses voisins, mais il s’est mis à constituer son propre répertoire. Dans les années 60-70, il a cessé de chanter complètement pendant presque un quart de siècle. C’est au début des années 1990 que Jean-Paul retrouve, via les galas folkloriques, une manière de fréquenter de nouveau le milieu musical. La rencontre charnière dans sa vie de chanteur s’est déroulée à Québec, le 28 novembre 1992, lors d’un atelier organisé par le Centre de Valorisation du Patrimoine Vivant. Jean-Paul y avait été convié par Claude Méthé. Il devient ambassadeur du folklore québécois à travers le Québec, le Canada et l’Europe. Plusieurs porteurs de tradition passionnés, soit des musiciens, des conteurs et des chanteurs, ont trouvé auprès de Jean-Paul inspiration, conseils et beaucoup de chansons. Au fil du temps, Jean-Paul Guimond est devenu pour ces grands artistes une référence et un pilier important qui a contribué de façon tangible à leur succès.

En 2005, Jean-Paul Guimond reçoit le Prix Aldor, créé à la mémoire de l’harmoniciste Aldor Morin. Jean-Paul, qui représente le chant traditionnel du Québec d’antan, interprète près de 800 chansons, grâce à sa mémoire prodigieuse. Il joue aussi quelques airs bien connus à l’harmonica.

M. Guimond est mort le 24 juillet 2025. Un grand chanteur n’est plus, mais sa mémoire et son répertoire resteront à tout jamais vivants par l’intermédiaire de celles et ceux qui l’ont côtoyé.

Photo : Emmanuelle Roberge